Une société qui aspire à l’inclusion peut-elle pleinement l’atteindre si la littérature, miroir des valeurs et préoccupations de son époque, ne reflète pas toute la diversité qui la compose ?
La question est rhétorique, et fort heureusement nombreux sont les romans et autobiographies qui abordent le handicap et la diversité.
En voici une sélection brève et éclectique, à compléter selon la sensibilité de chacun.
– Dans « Wonder » de RJ Palacio, Auggie, un jeune garçon au visage déformé va devoir affronter le regard des autres à son entrée au collège ; ce roman fin et poignant a été adapté au cinéma avec Julia Roberts, Owen Wilson et l’épatant Jacob Tremblay.
– « Sourde, muette, aveugle » d’Helen Keller est une autobiographie inspirante à bien des égards : on y découvre le dévouement de son enseignante mais aussi et surtout le courage de cette jeune fille déterminée à dépasser son lourd handicap.
– « L’enfant de tous les silences » de Kim Edwards rappelle que l’acceptation de certains handicaps est encore toute fraîche. Dans les années 1960, un père médecin décide de se séparer de l’un de ses jumeaux, trisomique, dès sa naissance. La petite fille, présumée morte par sa mère, sera élevée par l’infirmière qui devait l’abandonner, tandis que son frère jumeau grandira dans une famille rongée par le secret.
– « Le bizarre incident du chien pendant la nuit » de Mark Haddon dépeint avec humour, poésie et réalisme les originalités et les défis de Christopher, un adolescent porteur d’autisme qui se lance dans une enquête sur la mort du chien de sa voisine.
– « Je suis à l’Est » de Josef Schovanec dépasse brillamment les clichés sur les « autistes savants », en insistant sur ces spécificités qui le rendent plus proche de toutes les personnes sur le spectre autistique – verbales ou non verbales, surdouées ou déficientes – que des neurotypiques. Tout en questionnant le regard des seconds sur les premiers, il partage avec humour son bonheur de vivre en « Autistan ».